Je vous propose dans cet article un petit guide pour instaurer une « routine » autour de la réalisation des devoirs, à l’aide d’une liste de petites tâches à faire afin de réaliser les devoirs dans de bonnes conditions. Le but est d’instaurer une routine autour de l’heure des devoirs, dans laquelle vous laisserez votre enfant devenir autonome petit à petit. Vous pouvez bien sur réaliser votre propre liste selon vos besoins, selon les besoins de votre enfant. 

Voici mon exemple de fiche à suivre avec votre enfant :

On l’imprime, puis on lui trouve une place pour qu’elle soit facilement accessible au moment de faire les devoirs (accrochée au mur face au bureau, dans une pochette sur la table, etc). Au départ, on suit les étapes avec l’enfant en les lisant avec lui, puis petit à petit, on laissera l’enfant suivre les étapes seuls en ne gardant qu’un œil de vérification. 

Certaines étapes peuvent vous sembler simples, mais il est parfois important de bien décomposer chaque action à effectuer pour faire les choses dans de bonnes conditions. Chez les enfants un peu « tête en l’air » les problèmes et oublis qui font monter les tensions proviennent souvent de petits détails simples que l’enfant n’a pas pensé à anticiper. 

N’oublions pas que toute action nécessite un apprentissage à un moment ou à un autre, et savoir organiser, planifier, prévoir ses affaires, etc. en est un !

Ci dessous, je reprends cette fiche accompagnée d’explications pour vous, afin de comprendre l’intérêt de chaque étape, et savoir sur quoi insister auprès de lui les premiers temps, à quelle étape il aura plus ou moins besoin de votre aide, ou à l’inverse, à quelle étape vous pourrez facilement le laisser en autonomie. Le but étant qu’à terme, l’enfant puisse suivre cette fiche en toute autonomie en ne vous appelant que lorsque c’est nécessaire, puis un jour, le processus sera automatisé et il ne consultera peut être plus la fiche. Cependant ce n’est pas un but en soit ; il peut être bon de ne pas chercher à supprimer la fiche à terme. Si celle-ci le rassure et évite les petits oublis attentionnels, alors il n’y a aucun mal à l’utiliser quotidiennement. Même adulte, on effectue parfois un grand nombre de liste pour se souvenir des choses à faire, et dans quel ordre on va prévoir de les faire !

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  1. S’installer : je vérifie que j’ai assez de place de travailler, et j’apporte mon sac à dos à coté de ma chaise. Que ce soit sur un bureau dans sa chambre, ou sur une table commune à la famille, le bazar s’étale parfois vite. On s’assoit, et puis on se relève pour déplacer des objets, et puis on se ré-assoit, mais on a oublié son sac, alors on retourne… De toutes petites pertes de temps qui peuvent déjà installer un aliment de tensions, quand on est pressé, ou que l’on a la sensation que notre enfant n’a pas très envie de s’y mettre. Parfois ces petites pertes de temps lui conviennent bien, mais elles ne favorisent pas la mise au travail. 
  2. Préparer les devoirs : sortir son agenda ou cahier de texte et sa trousse. Lire les devoirs et choisir par lequel on commence. Laisser l’agenda ouvert, de coter, pour y revenir plus tard. Aider l’enfant, les premiers temps, à bien manipuler son agenda pour se rendre à la date souhaitée. Puis, prendre le temps d’étudier avec lui ce que chaque devoirs va nécessiter comme effort et comme temps. Par exemple : « Les math c’est pas toujours facile, mais par contre la leçon de français va être facile pour toi. Et si tu commençais par les math, comme ça après tu es tranquille pour faire le français tout seul ? » A l’inverse, si votre enfant est en difficulté face à l’échec « Et si on commençait par le français, ça va être super facile pour toi, ça va aller vite ! » Comme çà, on met l’enfant en position de réussite, avant d’attaquer quelque chose de plus dur pour lui. Voilà un exemple très simplifié, mais vous trouverez davantage d’information sur comment organiser ses devoirs pour être efficace et ne pas perdre en motivation ici.
  3. Préparer les affaires dont j’ai besoin pour faire ce devoir : Qu’est-ce que je dois sortir de mon sac ? Mon cahier de leçons ? Mon cahier d’exercice ? Les deux ? Une étape important pour éviter les temps de déconcentration qui se multiplient. Combien d’élèves foncent tête baissée dans un exercice, puis s’arrête 2 ou 3 fois, parce qu’il manque la règle, et que mince elle n’est pas dans mon sac il faut que j’en demande une à ma soeur, et puis j’ai fais une petite erreur mais je n’ai pas ma gomme pour corriger… Ou encore : l’élève qui fonce dans un exercice dont il n’a pas compris la leçon, mais n’a pas sorti son cahier de leçon pour s’aider et comprendre ce qu’il y a à faire ; où à l’inverse, l’élève qui ne sort que la leçon à apprendre, sans les exercices de démonstrations effectués en classe pour comprendre que ce l’on attend de nous. De petits exemples davantage expliqué dans l’article cité précédemment (ici).

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Si c’est un exercice :

  1. Lire la consigne de l’exercice : je lis attentivement et je comprends ce que je vais devoir faire. A cette étape, le premiers temps, demander à l’enfant s’il a compris, ne pas hésiter à lui reformer la consigne ou à l’étudier avec lui. L’aider à faire le lien avec la leçon concerné s’il y en a une, pour qu’il puisse cherche de l’aide dans sa leçon.
  2. Vérification avant de commencer : est-ce que j’ai bien tout le matériel nécessaire ? Parfois, on peut finalement avoir besoin de matériel que l’on avait pas encore sorti : les outils de géométrie, des crayons de couleur, la règle… Pour les mêmes raisons qu’à l’étape 3, on vérifie que l’on a tout avant de passer à l’action !
  3. Je peux passer à l’action : je commence à faire l’exercice. Idéalement, c’est à partir de là que vous laissez votre enfant travailler en autonomie, dès les premiers temps, tout en étant à coté au cas où il bloque. S’il vous dit qu’il ne comprend pas, reprenez bien les stratégies de résolution des devoirs ensemble, en particulier, chercher de l’aide dans la leçon où le livre. Parfois, les leçons telles qu’elles sont présentées aux élèves ne leur correspondent pas, et c’est à ce moment qu’ils auront besoin qu’on leur reformule, ou qu’on leur présente différemment. Ne pas hésitez à résoudre l’exercice devant votre enfant étape par étape, à l’oral ou sur une feuille de brouillon, pour lui permettre de comprendre le raisonnement attendu. Puis à la fin, cachez vos notes et demandez-lui de vous réexpliquer ce que vous venez de faire ensemble, pour qu’il le reproduise lui-même sur son cahier. 

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Si c’est une leçon :

  1. Lire le titre de la leçon : est-ce que je me souviens de çà ? De ce que le maitre ou la maitresse a dit en classe ? Est-ce qu’on avait fait des activités ou des exercices qui parlent de çà ? Le but est ici que l’enfant estime son niveau de connaissance, de familiarité avec la leçon qu’il va devoir apprendre. Ainsi, on aura une idée plus claires des stratégies qui seront nécessaires pour l’apprentissage. 
  2. Je choisis mes stratégies d’apprentissage. Les premiers temps, c’est à vous de juger et proposer à votre enfant les stratégies qui vous semblent les plus efficaces selon la leçon concernée, et ce que vous savez de votre enfant. Expliquez-lui pourquoi vous lui conseiller celles-ci plutôt que celles-là afin qu’il comprenne petit à petit à quoi servent les différentes stratégies. Cependant, vous êtes tout comme lui dans la découverte de son fonctionnement cognitif propre, alors si une stratégie n’est pas efficace, on n’hésite pas à en changer ! On utilisera différentes stratégies pour renforcer l’apprentissage en multipliant les modalités, et éviter la lassitude. Voici une petite liste de stratégies possibles (le « quelqu’un » peut être vous-même, un frère ou une soeur, une personne qui l’accompagne pour les devoirs, qui que ce soit ayant le temps !) :
  • Je lis plusieurs fois dans ma tête.
  • Je lis à voix haute.
  • Je fais comme si j’étais le maitre / la maitresse qui explique la leçon.
  • Je recopie une ou plusieurs fois.
  • Je fais un dessin qui parle de la leçon.
  • Je discute de la leçon avec quelqu’un (qu’est-ce que j’en pense ; qu’est-ce que bizarre, drôle, triste… ; est-ce que çà me rappelle autre chose ; est-ce qu’il y a des mots que je n’avais jamais entendu, jamais vu…). 
  • Je demande à quelqu’un de me lire la leçon, et écouter très attentivement.
  • Je demande à quelqu’un de me poser des questions.
  • Je pose des questions sur la leçon à quelqu’un, et je vérifie qu’il ne se trompe pas, sinon je lui explique (en m’aidant de la leçon si besoin). 
  • Je relis les exercices fait en classe.
  • Je refais les exercices du livre (dans ma tête où en écriant).
  1. Je prévois de relire ma leçon plus tard pour vérifier que je n’ai rien oublié !

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A la fin : 

  1. Quand j’ai terminé, je fais une croix, ou je surligne, ce que je viens de faire dans mon agenda. Avoir la satisfaction du travail accompli, voir la quantité de choses à faire diminuer, et surtout, quand on prend de l’avance dans ses devoirs, avoir un repère sur ce qui a déjà été fait. 
  2. Je continue en regardant mon agenda, je choisis quel devoir je fais maintenant. Et je recommence les étapes précédentes pour le nouveau devoir. Si j’ai besoin, je fais une petite pause : je vais boire un verre d’eau, je marche un peu dans la maison, je discute avec quelqu’un… Une pause de 5 minutes peut suffire à recharger ses capacités attentionnelles. N’hésitez pas à proposer un repère de temps pour délimiter la pause. 

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