La planification et l’organisation, deux capacités qui vont de paire, mais qui sont toutefois différentes.
Planifier, c’est prévoir ce que l’on va faire, quand, où, dans quel ordre, voir même comment. C’est la capacité par exemple à se créer un planning, un emploi du temps et surtout, à s’y tenir. Mais çà, ça fait entrer en jeux d’autres facteurs ! Toutefois, la création d’un emploi du temps peut s’avérer très bénéfique : on prévoit les temps nécessaires pour l’apprentissage, mais on prévoit aussi les temps de plaisir, de détente, d’activité de loisir, etc. J’y reviendrai dans un autre article.
Dans cette article, penchons-nous davantage sur l’organisation, une capacité qui s’étend au-delà de l’organisation de nos affaires ou notre chambre. Une chambre, un bureau et un sac à dos bien rangés sont de vrais bonus pour nous aider à passer à l’action ensuite : on évite les pertes de temps à chercher ses affaires partout, parfois même le stress quand finalement, on ne remet pas la main sur ce que l’on cherche, et surtout, notre esprit n’est pas dans le flou. Il sait où se trouve chaque chose. On attend parfois des gens dirent « Moi, j’ai un bordel organisé ». Et bien, pourquoi pas ! Une pièce bien ordonnée fait visuellement plaisir, mais l’essentiel pour alléger notre esprit est de savoir où se trouve chaque chose.
Au-delà de cela, nos capacités d’organisation sont très utiles en particulier pour l’apprentissage. Nos connaissances, elles-aussi, ont besoin d’être organisées.
Imaginez que vous entrez dans une maison qui vous est inconnue, dans laquelle on vous a demandé d’aller chercher une casserole. Naturellement, vous allez vous rendre dans la cuisine, puis chercher dans les placards. Vous n’allez pas vous rendre dans la salle de bain. Dans notre cerveau, c’est pareil. Si je vous montre une fleur et vous demande comment elle s’appelle, votre cerveau ira chercher dans sa mémoire la petit case « fleurs » pour trouver le bon nom parmi tout ceux que vous avez en mémoire, il n’ira pas chercher dans vos cours d’histoire.
On comme à apercevoir ici l’un des grands intérêts d’une stratégie d’apprentissage indispensable : créer du lien. Toutes nouvelles connaissances a besoin d’être rattachée à quelque chose, pour créer en vous des liens qui permettrons d’ancrer ces nouvelles connaissances, et surtout, d’avoir un chemin d’accès pour les retrouver. Par exemple, quand on est enfant, on apprend souvent de nombreuses choses par catégories : les animaux, les plantes, les choses qui se mangent, qui se boivent, etc. Puis, avec le temps, on va créer des liens entre ces choses et d’autres : le gâteau se mange, le jus de fruit se boit, si j’ajoute une bougie et que je les met ensemble je peux créé dans ma tête l’image d’un gouter d’anniversaire. Plus on grandit, plus on apprend de chose, plus on créé de liens, car tout un tas de connaissances diverses viennent se mêler : une image, un mot, une odeur, un goût, puis un souvenir, etc.
On est parfois surpris des liens que notre cerveau peut créer seul, inconsciemment. Par exemple, si on joue à un jeu simple : « Si je te dis …. Tu me dis ? ». Vous verrez alors émerger les divers liens que votre cerveau a créé entre vos connaissances.
Exemple : « Si je te dis noir, tu me dis ? ». On peut obtenir des tas de réponse différentes selon l’âge, selon les gens, selon à quel point on essaie d’explorer les liens.
- Blanc : lien contraire
- Rouge : lien de catégorie
- Feutre : parce que je dessine toujours au feutre noir
- Peur : parce que j’ai peur du noir
- Peau : parce que la maîtresse nous a parlé des différentes couleurs de peau
- Cheveux : parce que je rêve de me teindre les cheveux en noir
- Manteau : parce que j’ai acheté un manteau noir la semaine dernière qui me plait beaucoup
- Et ainsi de suite…
Mais bien sur, ici on parle de connaissances qui semblent simple, comme la catégorie couleur, parce qu’elle a été répétée et utilisée des centaines de fois depuis l’enfance, ou comme un peur ou un souvenir, parce que cela fait appelle à la mémoire de notre vie. Les souvenirs, en particulier lorsqu’ils sont accompagnés d’émotions, s’ancrent très fortement dans notre mémoire sans que vous aillons d’effort particulier à faire, contrairement aux leçons que l’on doit apprendre à l’école ou en cours. Mais on peut se servir de tout çà pour réussir à intégrer des connaissances moins chouette qu’un super souvenir de vacances.
Entrainez-vous à créer du lien, créer un contexte d’apprentissage.
Quelques questions à se poser :
- A quoi cela me fait penser ?
- Est-ce que j’ai déjà appris quelque chose de similaire ?
- Est-ce que je connais quelque chose qui ressemble ? Visuellement, auditivement, qui a le même sens ?
- Comment j’avais fait pour retenir çà ?
- Qu’est-ce que ça me fait ressentir ?
- Pourquoi ?
- Comment je pourrais réutiliser çà ?
L’intérêt de multiplier les stratégies d’apprentissages est ainsi de multiplier les liens que l’on va créer. Certains seront plus forts que d’autres, certains ne serviront qu’à en renforcer d’autre, mais au bout du compte, il vous restera une connaissance fortement ancrée à laquelle vous pourrez accéder, et qui peut être, vous servira pour un autre apprentissage futur, ce qui viendra d’ailleurs la renforcer encore plus !
Rendez-vous dans le prochain article « Multiplier les stratégies d’apprentissage » pour mettre cela en pratique.
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