Pour commencer, au sens très large, la psychologie est l’étude scientifique des phénomènes de l’esprit. On dit que c’est une discipline scientifique car chaque observation est vérifiée en suivant un protocole scientifique, comme pour n’importe quelle autre expérience. Autrement dit, les chercheurs vérifient leurs hypothèses en les testant, pour de vrai !
Par exemple : un chercheur se demande si la peur des araignées existe dès la naissance, lorsque l’on est bébé. Il va alors faire une hypothèse et dire : « Je pense que les bébés ont pas peur des araignées ». Pour le vérifier, il va rencontrer un très grand nombre de bébés (des centaines, peut être même des milliers s’il le peut !), et leur montrer des photos d’animaux. Il va observer les bébés pour voir s’ils ont peur ou non lorsque la photo de l’araignée arrive. Ensuite, le chercheur va noter toutes les réactions des bébés et faire des calculs mathématiques pour savoir si oui ou non, on peut dire que la plupart des bébés ont peur des araignées. Je dis bien « la plupart » car nous sommes tous différents, il y a toujours des exceptions ! Les calculs mathématiques permettent au chercheurs de savoir si les bébés qui ont eu peur sont des exceptions, ou si on peut dire que la plupart des bébés ont peur des araignées.
Une étude de 2017, de Stéfanie Hoehl, montre de cette manière que les bébés auraient bien peur des araignées, dès leur naissance. On appelle ce phénomène une peur innée !
Cet exemple est d’ailleurs issu de la psychologie cognitive ! En effet, celle-ci étudie plus précisément les grandes fonctions psychologiques et mentales de l’être humain comme la mémoire, l’attention, le langage, la perception, le raisonnement logique et verbal, la résolution des problèmes, la créativité, les émotions, les comportements… Dans la pratique, la psychologie cognitive nous permet de mieux comprendre comment fonctionnent toutes nos capacités intellectuelles, et ainsi de mieux les utiliser.
Ulric Neisser est connu pour être le père de la psychologie cognitive, celui qui lui a donné naissance dans un livre publié en 1967. Pour lui, la « cognition » englobe tous les processus par lesquels nous observons, analysons, comprenons, mémorisons, réutilisons, etc. Autrement dit, la cognition est impliquée dans tout ce qu’un être humain peut réaliser. Chaque phénomène psychologique est un phénomène cognitif, que l’on peut étudier à travers la compréhension du comportement.
Depuis 1967, la science a bien avancé et les recherches nous ont appris des tas de choses ! Par exemple, on est maintenant capable de situer les différents processus cognitifs dans le cerveau, et même de les observer grâce à des techniques d’imageries utilisées en médecine.
Mais alors, quels sont ces processus psychologiques ?
Il en existe un grand nombre, et nous les utilisons tous au quotidien. C’est d’ailleurs cette richesse qui nous permet d’accomplir des opérations très complexes, de mémoriser de grande quantité d’information et de comprendre le monde qui nous entoure.
Concrètement, ça ressemble à quoi dans la vie quotidienne, les processus cognitifs ?
Prenons un exemple : la production écrite. Lorsque j’écris un texte en réponse à une question, ou bien une histoire que j’imagine, mon cerveau va devoir effectuer plusieurs opérations cognitives. Toutes ces opérations sont organiser et coordonnées par le chef d’orchestre, le metteur en scène.
Tout d’abord, mes capacités d’attention vont être sollicitées, pour relever et sélectionner les informations nécessaires pour ma rédaction (par exemple, les mots clés dans la consigne), mais aussi pour rester concentrer sur ce que je fais ! Ma mémoire intervient ensuite : j’ai besoin de récupérer dans mes souvenirs et mes connaissances des informations qui me serviront à écrire mon texte. Mes capacités d’organisation et de planification sont ensuite sollicitées, afin de mettre de l’ordre dans mes idées, les distribuer dans le temps et leur donner une logique. Mes capacités d’autocontrôle vont ensuite me permettre de vérifier la pertinence de ce que je veux dire, et la logique. S’il y a une erreur ou un oubli, je peux ainsi me corriger. Mes capacités motrices, c’est à dire la capacité du cerveau à commander les gestes à faire (comme écrire), sont ensuite nécessaires pour produire le texte. A nouveau, je vais me vérifier pour clôturer ma production. Tout au long de cet exercice, ma mémoire de travail est sollicitée : son rôle est de maintenir en mémoire les informations dont j’ai besoin, le temps de les organiser et les écrire.
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Voici quelques bases pour comprendre en quoi la psychologie cognitive peut nous aider dans la vie quotidienne, et notamment pour ta scolarité, dans les apprentissages. Nous allons approfondir ces différents processus et surtout, comment te servir de ces informations, dans les articles suivants.
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