« Je n’ai pas de mémoire » ; « Je ne me souviens de rien » ; ou parfois même « Je le savais, mais quand j’en ai besoin, je ne le sais plus ! ». 

Mais alors comment fonctionne la mémoire au juste ?

Il y a un point important à préciser avant toute chose : nos émotions ont un fort impact sur nos capacités cognitives, et donc dans le cas présent, sur notre mémoire ! Vous savez surement déjà que si vous essayer d’apprendre une leçon alors que vous avez les yeux brillants prêts à pleurer de tristesse, ça ne rentrera pas ! Idem si vous êtes totalement sur-excités parce qu’on vient de vous annoncer une super nouvelle !

Je me répète souvent, il est important de se connaitre, et ainsi de pouvoir identifier ce que l’on ressent. L’intelligence émotionnelle est très importante et nous en parlons d’en d’autres articles.

Penchons nous ici sur le fonctionnement de la mémoire, indépendant de toutes émotions pour distractions parasite.

Vous verrez qu’il y a des choses que vous connaissez déjà, des actions que vous faites surement déjà. Le but de cet article est que vous compreniez pourquoi vous les faites, et ainsi, si cela est bien adaptées à vous, ou si une autre stratégie pourrait vous être plus bénéfique. 

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La mémoire ne fonctionne pas seule, elle a besoin de l’aide d’autre processus cognitifs, en particulier l’attention, pour percevoir et capturer les informations ; la planification et l’organisation, pour créer, relier et élaborer les informations ; et la flexibilité cognitive, pour saisir les différentes facettes d’une information et faire preuve de créativité !

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Pour une bonne mémorisation il y a 3 niveaux de traitement nécessaires :

  1. La mémoire sensorielle : les informations nous apparaissent généralement e manière visuelle ou auditive. La première étape de tout apprentissage repose sur la bonne perception de ces informations, notamment à l’aide de nos capacités attentionnelles.
  2. La mémoire de travail : c’est le moment où nous nous tenons un discours intérieur sur l’information, on se questionne sur son utilité, son sens, son importance, on s’en créé une représentation, etc. 
  3. La mémoire à long terme : une fois l’information bien traitée et manipulée, nous allons pouvoir la stocker à plus long terme. Le cerveau doit organiser les connaissances et valider la qualité du rappel (c’est à dire, la possibilité d’accéder à nouveau à cette information).

Lorsque l’on apprend des choses, nous avons besoin de ce stockage à long terme. La mémoire de travail est très courte, et nous oublions rapidement les informations qu’elle contient. 

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Il existe différents types de mémoire qui travaillent ensemble :

  • La mémoire sensorielle (celle de nos sens).
  • La mémoire de travail (celle qui agit et manipule les informations).
  • La mémoire sémantique (celle qui archive les connaissances, qui connait le sens de chaque chose).
  • La mémoire épisodique (celle qui mémorise les souvenirs de notre histoire, comme des épisodes de notre vie).
  • La mémoire procédurale (celle des procédures, des savoir-faire, comme le vélo par exemple).

La bonne nouvelle, c’est que l’on a tous nos points forts et nos points faibles. Autrement dit, certains auront une meilleure mémoire de tel ou tel type. Si l’on sait ce qui s’ancre le plus en nous, on peut s’en servir pour apprendre ! 

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La mémoire a donc un travail particulier à effectuer pour bien fonctionner, mais la manière et les supports pour effectuer ce travail vont pouvoir varier d’une personne à l’autre.

Pour mémoriser, il faut…

1. Etre actif, traiter les données : il faut manipuler les informations, les traiter de façon approfondies, pour en tirer un sens, une logique, afin qu’elles puissent être enregistrer en mémoire. Selon nos préférences, il peut s’agir de :

  • Souligner ou mettre en valeur les titres, sous-titre, délimitation qui organise l’information (la leçon). 
  • Identifier les mots-clés, les mots importants à comprendre. Eventuellement, lire autre chose (autre que la leçon) pour avoir une autre définition de ce mots, une autre explication de cette notion.
  • Faire un résumer, pour isoler et mettre en avant les idées générales.
  • Faire un schéma, pour illustrer la notion. Eventuellement, un dessin l’illustration.
  • Comprendre, c’est à dire utiliser son langage intérieur, se parler à soi-même de la notion, de la leçon, ou par exemple s’imaginer l’expliquer à quelqu’un.
  • Utiliser des moyens mnémotechnique : s’amuser à manipuler les informations pour trouver une stratégie mnémotechnique qui nous parle et dont on se souviendra (LIEN).
  • Faire des liens avec ce que l’on connait déjà, que ce soit d’une autre leçon, ou bien avec quelque chose que vous avez vécu. On peut se demander : Qu’est-ce que je sais là dessus ? Est-ce que j’ai déjà fait quelque chose de semblable ? Qu’est-ce que ça me rappelle ? Qu’est-ce qui me ferait penser à…?

2. Un travail passif : celui-ci dépend des points forts de chacun. Cela peut être :

  • Lire plusieurs fois la leçon.
  • Répéter à haute voix, voir même, s’amuser à théâtraliser.
  • Recopier à la main (le geste d’écriture peut grandement aider à mémoriser).

3. Répéter : l’action de répétition est indispensable pour toute mémorisation, quelque soit votre point fort. Il s’agit de répéter nos stratégies de mémorisation, jusqu’à ce que les informations deviennent totalement familière. On peut distinguer 2 types de répétitions :

  • La répétition de construction : le but ici est de construire la trace en mémoire. Parfois, on modifiera certaines choses afin d’ajuster selon nos besoins (mettre plus en valeur telle ou telle notion, redéfinir tel mot, etc.).
  • La répétition de maintenance : pour être maintenue en mémoire à long terme, il est nécessaire que l’information soit entretenue. Si j’apprends, mais que je ne révise pas dans les jours qui suive, alors j’oublierai. Plus je répète régulièrement, plus cela sera rapide et facile, car la trace en mémoire sera de plus en plus renforcée. 

4. S’auto-évaluer : lorsque l’on répète, répète et répète encore, on en vient généralement à se dire que c’est bon, on connait le texte par coeur ! A force de le lire, je sais ce qu’il contient. Mais si par contre, on vous interroge sur une information écrite en plein milieu de ce texte, arriverez-vous à l’expliquer ? Il est important de se tester, se questionner, et ainsi s’auto-évaluer afin d’observer quelles informations ont bien été retenues, et lesquelles ne sont pas ancrées. Réussir à aller chercher une information précise en mémoire est l’objectif final de l’apprentissage, savoir réciter par coeur un texte dont vous n’avez pas compris le contenu n’a pas d’intérêt, ni pour votre réussite, ni pour votre cerveau, et sera très vite oublier (on en revient à l’importance de donner du sens et de la logique aux choses!). Contrôler l’acquisition des connaissances permet alors de mieux cibler les points sur lesquels on a besoin de revenir. Après un certains temps d’apprentissage, il ne sera peut être plus nécessaire de réviser la globalité de la leçon, mais seulement un point ou deux en particulier. Pour ne pas se faire avoir au moment d’un contrôle avec une question qui tombe pile sur la définition qui n’était finalement pas bien ancrée, ce travail d’auto-évaluation vous permettra de vous assurez de votre maitrise !

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